dimanche, mars 05, 2006

Je viendrai vous voir

Je viendrai vous voir.

Je viendrai vous voir un jour
Sans hésitation de vous dire bonjour
Le jour où je serai libéré
Dans ce village où je suis berné.


Admettons que j’aurai du temps assez
Suffisant pour venir vous embrasser
Car vous m’avez transmet l’amour
Avant que j’ai l’humour.


Je viendrai vous voir les jours et les nuits
Pour tranquilliser vos ennuis
Vous voyez que le délaissement me tue
Car le temps avance comme une tortue.


Si les paroles n’a aucune valeur
Donc, je viendrai vous voir
Que ce soit dans les rêves du soir
Il faut que j’évite ce malheur.






Symphorien de Thomas HAKIZIMANA
Souvenirs de famille (Je viendrai vous voir);
28 septembre 2004, Collège de Sherbrooke



mercredi, mars 01, 2006



*Lettre destinée aux compatriotes Burundais vivant partout ailleurs du Burundi.

Chers compatriotes Burundais,

Nous sommes réfugiés il y a environ quarante cinq ans, et beaucoup d’entre nous, nous sommes restés à l’étranger. Ceux qui nous ont menés ici pourraient revenir parmi nous sans amertume et sans chagrin, car s’il est vrai que nous n’ayons guère appris pendant ses années d’exil, assurément nous n’avons rien oublié.

Nous avions apporté d’outre-mer nos prières, nos chansons, nos langues (Kirundi), nos philosophies basées sur les adages de nos ancêtres et nos cultures : elles sont toujours les mêmes. Nous avions emporté dans nos poitrines le cœur des hommes de notre pays, vaillant et vif, aussi prompt à la pitié qu’au rire, le cœur le plus humain comme notre pays est le cœur d’Afrique : il n’a pas changé. Nous avons marqué un plan de pays nouveau, depuis 1993 en votant le « Burundi nouveau » ou le « Burundi démocratique »; en permettant aux peuples Burundais de dire ce qu’ils sentent dans leurs mots : « Twari twaranizwe, none ubu ashii! » (Ce qui veut dire : « Nous étions emprisonnées mais aujourd’hui, nous nous sommes libres! ») Nos faiblesses d’avant la démocratie sont devenues des forces sacrées depuis ce juillet inoubliable où le peuple Burundais criaient pour la démocratie au Burundi, sont devenues intangibles et qui demeureront jusqu’à la fin.

Autour de nous des étrangers sont venus, qu’il nous plaît d’appeler des « Bons à rien »; ils ont pris presque tout le pouvoir; ils ont pris presque toute la richesse; mais, au pays du Burundi rien n’a changé pour que nous sous-estimons notre patrie. Rien ne changera, parce que nous sommes des témoins. Témoins de nous-mêmes et de nos destinées. Ce qui s’est passé; ce qui se passe et ce qui se passera nous tiennent à cœur; car en tant que le peuple Burundais, nous devons accomplir ce devoir-là. Nous devons persister, avoir ce courage…Et nous devons se maintenir, peut-être afin que dans les années à venir le monde se retourne et dit : ces gens sont des Burundais qui ne veulent pas abandonner leur territoire et qui veulent combattre pour la liberté de ses concitoyens. De ce fait, nous serrions des témoins.

C’est pourquoi il faut rester veillé aux événements qui couvrent notre pays, le Burundi et prêter l’oreille attentive à nos chers parents, frères, sœurs, voisins, amis et tous le burundais qui ont pu résister aux catastrophes sanguinolentes qui ont imbibé le pays depuis les années de démocraties. Il faut les entendre de ce qu’ils ont vécu afin d’obéir leurs commandements inexprimés qui se sont formés dans leurs cœurs, qui ont passé dans les nôtres et que nous devons transmettre à notre tour à des nombreux enfants : restants du pays ou naissants à l’étranger.

Le Burundi, c’est notre patrie, c’est notre terre. Nous devons y vivre libre sans autoritarisme, sans discrimination raciale, sans l’injustice et sans domination distinctive au plan social. Vive le Burundi, vive notre patrie.

Symphorien HAKIZIMANA (2 février 2006)
Dans, « Le Burundi : ma patrie, j’y retournerai »